2017- Guillaume Bardet :
La Fabrique du présent
Du 13 avril au 3 juin 2017
Commissaire de l'exposition : Frère Marc Chauveau
Des coupes, des verres, des brocs, des gobelets, des bouteilles. Tous en bronze patiné. Sur une grande table entourée de treize tabourets.
La Cène
Des objets hors du temps, laissés sur la table, comme si les convives venaient de s’absenter juste à l’instant. Un temps suspendu. Un grand silence.
La surface de chaque objet est comme une peau qui laisse apparaître l’empreinte des doigts de l’artiste. Pas de surface lisse, pas de perfection, mais cette vibration – l’artiste parle de tremblement –comme un frémissement de vie.
La Cène prend place dans la salle du chapitre de La Tourette, dans le prolongement du réfectoire conventuel. Sur les murs de béton brut de décoffrage ou sur le crépi grumeleux, la lumière vient jouer avec les aspérités du béton et ses imperfections qui rendent ces murs si humains. Connivence d’irrégularités, d’empreintes de l’homme à la surface des murs et sur la peau des objets de bronze. Les architectes ne parlent-ils pas aussi de la peau du béton ? Tout cela dit l’homme, ses imperfections, son humanité, fragile. Une Cène. D’humanité.
Face à la Cène de Guillaume Bardet, il se fait un grand silence, qui nous gagne peu à peu. Remontent alors à notre mémoire, les œuvres silencieuses de Giorgio Morandi ou les Vies silencieuses d’Alexandre Hollan ou enfin les Natures mortes d’Amédée Ozenfant ou d’Alberto Giacometti. Toutes œuvres de méditation autour d’objets disposés sur des tables dans la banalité du quotidien. Des Cènes de silence.
Pendant la Semaine sainte et l’Octave de Pâques, la Cène de Guillaume Bardet sera chez elle dans le couvent. Elle entrera en résonnance avec la vie liturgique des jours saints.
Ce ne sera pas une exposition. L’œuvre sera l’hôte du couvent, réceptacle architectural habité par des religieux qui célébreront la mémoire de la Cène du Christ à Pâques.
The Last Supper
Cups, glasses, jugs, goblets, bottles. All in patinated bronze. On a large table surrounded by thirteen stools.
Objects out of time, left on the table, as if the guests had just left at that moment. A suspended time. A great silence.
The surface of each object is like a skin that reveals the imprint of the artist's fingers. No smooth surface, no perfection, but this vibration - the artist speaks of trembling - like a quiver of life.
The Last Supper takes place in the chapter house of La Tourette, in the extension of the conventual refectory. On the roughcast concrete walls or on the lumpy plaster, the light comes to play with the asperities of the concrete and its imperfections which make these walls so human. Connivance of irregularities, imprints of man on the surface of the walls and on the skin of bronze objects. Don't architects also talk about the skin of concrete? All this says man, his imperfections, his humanity, fragile. A Last Supper. Of humanity.
Faced with Guillaume Bardet's Last Supper, there is a great silence, which gradually wins us over. The silent works of Giorgio Morandi or the Silent Lives of Alexander Hollan or the still lifes of Amédée Ozenfant or Alberto Giacometti come back to our memory. All works of meditation around objects arranged on tables in the banality of everyday life. Scenes of silence.
During Holy Week and the Octave of Easter, Guillaume Bardet's Last Supper will be at home in the convent. It will resonate with the liturgical life of the holy days.
It will not be an exhibition. The work will be the guest of the convent, an architectural receptacle inhabited by religious who will celebrate the memory of the Last Supper of Christ at Easter
Qui est Guillaume Bardet ? | Who is Guillaume Bardet ?
Guillaume Bardet est un artiste sculpteur français qui vit et travaille à DIeulefit dans la Drôme. Diplômé de l'École Nationale des Arts décoratifs de Paris, il travaille avec de la céramique et du bronze. Il a exposé son Mobilier Immobile (2003) à la galerie Yves Gastou, à la galerie Perimeter à Paris, à la "Art Basel" de Bâle et à la foire de Miami.
Son projet L'Usage des Jours (2009 - 2011), pour lequel il reçoit avec les céramistes drômois le prix "Dialogues" de la Fondation Bettencourt pour l'intelligence de la main, est montré à la Cité de la céramique à Sèvres, au Grand Hornu en Belgique, au Centre d'Art Contemporain de Montélimar et au Musée de design et d'arts appliqués contemporains à Lausanne.
Il se consacre depuis 2015 à son nouveau projet La Fabrique du présent.
Guillaume a été choisi pour créer le mobilier liturgique de Notre Dame de Paris en 2023. Lien de l'article : ici
Guillaume Bardet is a French sculptor who lives and works in DIeulefit in the Drôme. A graduate of the National School of Decorative Arts in Paris, he works with ceramic and bronze.He has exhibited his Mobilier Immobile (2003) at the Yves Gastou Gallery, the Perimeter Gallery in Paris, the "Art Basel" in Basel and the Miami Fair.
His project L'Usage des Jours (2009 - 2011), for which he received with the ceramists of the Drôme the "Dialogues" prize of the Bettencourt Foundation for the intelligence of the hand, is shown at the Cité de la céramique in Sèvres, at the Grand Hornu in Belgium, at the Centre d'Art Contemporain de Montélimar and at the Musée de design et d'arts appliqués contemporains in Lausanne.
Since 2015 he has been working on his new project La Fabrique du présent.
Guillaume has been chosen to create the liturgical furniture for Notre Dame de Paris in 2023. Link of the article: here